Projet
Un projet pour «réparer plutôt que jeter»
Le projet encourage le public à prolonger la durée des objets en les faisant réparer auprès de commerces, artisan-e-s et entreprises locaux. Il s’inscrit dans une perspective d’économie circulaire qui vise à maintenir les objets et les matières le plus longtemps possible en circulation. Il complète le projet « ge-reutilise » porté par les mêmes partenaires qui encourage la seconde main et la location d'objets.
Pour réduire l’impact sur l’environnement de notre consommation
L’impact environnemental de la production est particulièrement important. En effet produire un objet utilise une grande quantité de ressources et d’énergie (extraction et transformation des matières premières, fabrication, transports). Sans compter les pollutions générées par le processus de production (notamment les émissions de CO2). La fabrication d’un ordinateur de 2 kg nécessite 600 kg de matières premières (1). La production de coton d’un jean nécessite environ 10’000 litres d’eau (2). Utiliser un objet le plus longtemps possible, en le faisant réparer notamment, évite ou retarde l’impact environnemental de la production d’un nouvel objet. Il permet aussi d’« amortir » en quelques sortes cet impact environnemental sur la durée. Cela se justifie d’autant plus dans un monde fragilisé, aux ressources limitées, nécessitant une baisse drastique des émissions de CO2 pour limiter le réchauffement climatique.
Pour réduire l’impact social de notre consommation
Le prix relativement faible des objets incite à les remplacer fréquemment, quand bien même ils seraient encore fonctionnels ou réparables. Outre ses impacts sur l’environnement et sur la qualité, ce modèle de production et de consommation d’objets à très bas prix a un coût social sur celles et ceux qui les fabriquent. Elle induit une pression négative continue sur leurs salaires et leurs conditions de travail. Les cas de situations problématiques dans les usines de fabrication sont régulièrement dénoncés par les syndicats et les ONG (3). Choisir des objets plus durables et réparables est une manière de retrouver la vraie valeur des objets et de sortir d’un modèle de production et de consommation qui affecte la vie et la santé de milliers de travailleuses et travailleurs dans le monde.
Pour renforcer une économie locale durable
Par leur travail, les entreprises, commerces et artisan-e-s actif-ve-s dans la réparation d’objets de toutes provenances et hors garantie contribuent à prolonger la vie des objets et ainsi à réduire l’impact de la consommation. Pouvoir réparer des objets sur place fait aussi partie de la qualité de vie des habitant-e-s d’une ville. Les activités locales de réparation sont aussi génératrices de richesse et d’emplois locaux socialement utiles. Les réparations de vélos génèrent autour de 460 millions de francs en Suisse par année (4). Aujourd’hui ces activités ne sont pas aisées du fait de la concurrence du neuf très bon marché, du refus de certains fabricants de fournir des pièces de rechange, de la fabrication par certaines marques d’objets non réparables. Faire réparer ses objets permet de maintenir et renforcer des acteurs économiques locaux qui contribuent au développement durable.
Pour diminuer le volume des déchets
Le modèle de production et de consommation consistant à remplacer rapidement les objets par des nouveaux, souvent « bon marché », produit également un grand volume de déchets, dont le traitement et l’élimination engendrent à leur tour pollutions, dépenses d’énergie, pertes des matériaux non recyclés. Sans parler de la complexité pour recycler le grand nombre de métaux rares utilisés dans les appareils électroniques comme les téléphones portables où l’on compte jusqu’à 50 métaux (5). Le marché du meuble n’est pas épargné par le développement de ce modèle du « prêt à jeter ». En Ville de Genève, le service responsable de débarrasser les objets encombrants collecte en moyenne près de 80’00 meubles par année (6). Prolonger la durée de vie des objets, en les faisant réparer notamment, contribue à ralentir et réduire la production de déchets. Cela diminue les impacts environnementaux liés à leur traitement et à leur élimination, et également les coûts pour les collectivités publiques qui sont chargées de cette tâche.
Notes:
- #"La face cachée du numérique. Réduire les impacts du numérique sur l’environnement" ADEME – Agence française de la transition écologique, janvier 2021, p.4.
- # www.waterfootprint.org
- #Pour le secteur de l’habillement, voir la campagne de Public Eye sur les vêtements; pour l’informatique et les téléphones portables, voir la campagne d'Action de Carême et Pain Pour le Prochain.
- #Estimation fournie par la Schweizer Fachstelle Velo und E-Bike, août 2021.
- #"La face cachée du numérique. Réduire les impacts du numérique sur l’environnement" ADEME – Agence française de la transition écologique, janvier 2021, p.7.
- #Moyenne annuelle de 2018 à 2020 (statistique du Service Voirie – Ville propre de la Ville de Genève, août 2021).
Historique et partenaires
« réparer plutôt que jeter » a été lancé en septembre 2014 par la Ville de Genève et la section genevoise de la FRC. En juin 2015, celles-ci ont reçu la Distinction cantonale 2015 du développement durable pour ce projet. L’extension du projet en mai 2016 a bénéficié d’un soutien financier du Service cantonal du développement durable du Canton de Genève. D’autres communes genevoises ont rejoint le projet, permettant que des réparateurs et réparatrices situés sur leurs territoires soient également répertorié-e-s : la Ville de Carouge (2016), la Commune de Bernex, la Ville du Grand-Saconnex, la Ville de Lancy, la Ville de Meyrin, la Ville d'Onex et la Commune de Plan-les-Ouates (2018), la Ville de Vernier et la Ville de Versoix (2022). Le projet a aussi inspiré des projets semblables dans les villes de Lausanne (lausanne-repare.ch) et de Neuchâtel (neuchatel-repare.ch). En 2021, les mêmes partenaires ont lancé le projet « ge-reutilise » qui encourage la seconde main et la location d'objets.
Initiatrices du projet
Le Service Agenda 21 – Ville durable de la Ville de Genève assure la coordination générale du projet. Ce service est sous la responsabilité de M. Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge du Département des finances, de l’environnement et du logement.
La section romande de la Fédération romande des consommateurs assure la collecte, la vérification et la mise à jour régulière des adresses. La section genevoise de la FRC est co-présidée par Mmes Fanny Randanne et Corrèze Lecygne.
Autres partenaires
La Commune de Bernex est partenaire du projet depuis 2018. Le Département Environnement et Sports est en charge du projet pour la commune. Ce département est sous la responsabilité de M. Cyril Huguenin, Conseiller administratif en charge des transports, des infrastructures, de la durabilité et des sports.
La Ville de Carouge est partenaire du projet depuis 2016. L’Agenda 21 de la Ville de Carouge est en charge du projet pour la commune. Cette unité est sous la responsabilité de Mme Sonja Molinari, Conseillère administrative.
La Ville du Grand-Saconnex est partenaire du projet depuis 2018. Le Service Aménagement, travaux publics et énergie (SATPE) est en charge du projet pour la commune. Ce service fait partie du dicastère de M. Laurent Jimaja, Conseiller administratif de la Ville du Grand-Saconnex.
La Ville de Lancy est partenaire du projet depuis 2018. L’Unité du développement durable est en charge du projet pour la commune. Cette unité est sous la responsabilité de M. Damien Bonfanti, Conseiller administratif en charge de l’aménagement du territoire, de l’environnement et développement durable, de la culture, de la communication et de la promotion économique
La Ville de Meyrin est partenaire du projet depuis 2018. Le service de l’urbanisme, des travaux publics et de l’énergie est en charge du projet pour la commune. Ce service est sous la responsabilité de M. Eric Cornuz, Maire.
La Ville d’Onex est partenaire du projet depuis 2018. Le secteur du développement durable est en charge du projet pour la commune. Ce service est sous la responsabilité de Mme Maryam Yunus Ebener, Conseillère administrative en charge du développement durable.
La Commune de Plan-les-Ouates est partenaire du projet depuis 2018. Le service de l'environnement et des espaces verts est en charge du projet pour la commune. Ce service est sous la responsabilité de M. Mario Rodriguez, Conseiller administratif en charge de l’environnement.
La Ville de Vernier est partenaire du projet depuis 2022. Le service de l'environnement urbain est en charge du projet pour la commune. Ce service est sous la resonsabilité de M. Mathias Buschbeck, Conseiller administratif en charge du territoire, des bâtiments et de l'environnement urbain.
La Ville de Versoix est partenaire du projet depuis 2022. Le service du développement durable est en charge du projet pour la commune. Ce service est sous la responsabilité de Mme Jolanka Tchamkerten, Conseillère administrative en charge du développement durable.